La taxe foncière est un impôt local, payé chaque année par l’ensemble des propriétaires, s’appliquant tous les ans sur toutes les propriétés bâties ou non. Pour les professionnels, la taxe foncière est un impôt à payer pour les bâtiments commerciaux, industriels ou professionnels. Elle représente l'ensemble des sommes figurant sur l'avis d'imposition correspondant. Cet avis peut comporter trois impôts différents :
Ces taxes constituent une ressource fiscale pour les collectivité territoriales (communes, départements, régions) et les groupements de communes dits établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) (communautés urbaines, d'agglomération et de communes). Contrairement à la taxe d'habitation et à la taxe professionnelle qui sont réclamées aux occupants, la taxe foncière est réclamée aux propriétaires qui la refacturent presque toujours au locataire.
La taxe foncière est calculée en multipliant le « revenu cadastral » (déterminé en appliquant un abattement de 50 % à la valeur locative) par les taux d’imposition votés par les collectivités territoriales.
La valeur locative quant à elle est déterminée par les services fiscaux, elle tient compte du marché locatif de la commune mais aussi de la surface du bien, de son degré de confort, de son environnement ainsi que de son état d’entretien. La valeur locative est revalorisée forfaitairement tous les ans. Elle peut aussi varier suite à des événements influençant le prix du bien.
La valeur locative cadastrale est un élément central de l'assiette (base de calcul de l'imposition) de la taxe foncière sur les propriétés bâties, de la taxe foncière sur les propriétés non bâties, de la taxe d'habitation et de la taxe d'enlèvement des ordures ménagères (TEOM). Depuis l'imposition 2011, les Régions ne sont plus bénéficiaires de la TFPB.
Selon l’article 1380 du Code Général des Impôts, « La taxe foncière est établie annuellement sur les propriétés bâties sises en France à l'exception de celles qui en sont expressément exonérées par les dispositions du présent code.
Les exonérations permanentes concernent deux catégories de biens immobiliers :
Les exonérations temporaires sont divisées en cinq catégories :
La valeur locative cadastrale est l'élément de base dans le calcul des taxes locales.
Le revenu cadastral, servant de base d’imposition à la taxe foncière, est égal à la valeur locative diminuée d’un abattement forfaitaire de 50% qui représente les frais de gestion, d’amortissement, d’assurance, de réparation et d’entretien.
Le calcul de la valeur locative cadastrale (VLC) est différente selon qu’il s’agisse de locaux commerciaux, industriels ou professionnels.
Dans un process d’audit de la taxe foncière, l’auditeur analyse la mise à jour des éléments de la base d'imposition.
Il existe trois méthodes de détermination de la valeur locative pour les locaux commerciaux.
Le résultat de ces trois opérations donne la valeur locative brute du local industriel.
Abattements :
Abattement forfaitaire de 25% (bien acquis ou créé avant 1976) ou 33% (bien acquis ou créé depuis 01/01/1976) appliqué sur la valeur locative brute. Cela permet de tenir compte de la longévité de la propriété du bien.
Le résultat de cette nouvelle opération donne la valeur locative du local industriel.
La détermination de la valeur locative par la méthode particulière
Les entreprises qui relèvent du régime du forfait, même si elles optent pour le régime réel, ne peuvent utiliser la méthode comptable et relèvent donc de la méthode particulière de détermination de la valeur locative.
Cette méthode particulière consiste à évaluer la valeur locative des locaux industriels selon les règles d’évaluation des locaux commerciaux, c’est à dire en déterminant la valeur locative soit par l’étude des baux, soit par comparaison avec un local de référence, soit par voie d’appréciation directe.
La base d’imposition est modifiée en fonction des changements survenus.
Les différents changements listés ci-dessus sont constatés ainsi :
L’article 1381 du CGI donne le détail suivant :
La taxe foncière sur les propriétés bâties concerne essentiellement les constructions qui sont fixées au sol de telle manière qu’il faille démolir la construction pour la déplacer (existence de fondations ou d’une base en ciment). Ainsi, un bâtiment en bois fixé au sol par du ciment devient imposable.
« Sous réserve des dispositions des articles 1403 et 1404, toute propriété, bâtie ou non bâtie, doit être imposée au nom du propriétaire actuel. » Article 1400-I du CGI.
Le propriétaire au 1er janvier de l’année d’imposition est donc redevable de la totalité de la taxe foncière. En cas de vente de l’immeuble en cours d’année et sauf clause prévoyant une répartition de la taxe foncière prorata temporis ou le paiement de la taxe par le seul acquéreur, la taxe foncière est due par le vendeur, qui était propriétaire au 1er janvier de l’année d’imposition.
En cas de locataire dans l’immeuble, la charge de la taxe foncière reste au propriétaire bailleur. Cela étant, dans la plupart des baux commerciaux ou professionnels, le contrat de bail met à la charge du locataire le remboursement de la taxe foncière payée par le propriétaire.
Les nouvelles modalités de calcul des valeurs locatives des locaux professionnels, avec une date de référence fixée au 1er janvier 2013, serviront de base au calcul de la taxe foncière et de la cotisation foncière des entreprises (CFE) à partir de 2015.
La valeur locative d’un local professionnel est dorénavant déterminée en fonction de l’état réel du marché locatif et non plus sur la base de règles cadastrales établies en 1970, qui faisaient référence à un local-type.
L’actualisation annuelle des valeurs, qui concerne la totalité des locaux professionnels recensés dans la documentation cadastrale, débutera à compter des impositions établies en 2016.